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Une statue pour Fend l’Air, le chien sauveur de soldat à Roclincourt


À la veille des commémorations du 106e anniversaire de la Bataille d'Arras, c'est une histoire dans l’Histoire que deux habitants de Roclincourt ont choisi de mettre en avant et de partager au plus grand nombre. Le récit  à la fois tragique, émouvant et fabuleux, met en avant les relations qui unissent un chien, Fend-l'Air, et son maître, le sergent Jacquemin. Il résume à lui seul les contradictions quotidiennes ressenties durant cette période de guerre qui a provoqué la mort de 20 millions de militaires et de civils : entre drames et espoirs.

Une statue pour Fend l’Air, le chien sauveur de soldat à Roclincourt

Presque 110 ans après le début de la « Grande Guerre », c’est une histoire dans l’Histoire que deux habitants de Roclincourt (Pas-de-Calais) ont choisi de mettre en avant et de partager au plus grand nombre. Ce récit extraordinaire, celui d’un chien nommé Fend-l’Air et de son maître soldat, est à la fois tragique, émouvant et fabuleux. Il résume à lui seul les contradictions quotidiennes ressenties durant cette période de guerre qui a provoqué la mort de 20 millions de militaires et de civils : entre drames et espoirs.

Lorsqu’en décembre 1914, à Roclincourt, près d’Arras en Artois, le sergent Jacquemin, un zouave voit une bombe exploser à quelques mètres de la tranchée dans laquelle il se trouvait avec d’autres soldats, il se dit probablement que son dernier souffle est tout proche.

L’homme est inconscient, enseveli sous la terre, la jambe droite arrachée, un éclat d’obus dans la fesse et deux doigts arrachés. Il faudrait un miracle pour que le sergent de 28 ans puisse s’en sortir.

Ce miracle a un nom : Fend-l’Air.

Un jeune setter anglais qui appartenait d’abord à un gentleman anglais venant régulièrement en Algérie pour chasser. Jacquemin était alors le guide du duo lors des parties de chasse. L’animal courrait si vite qu’il fut alors nommé « Fend l’Air » par le Zouave. C’est alors que la guerre fut déclarée et que l’anglais n’eut d’autres choix que d’abandonner son chien pour aller rejoindre les rangs de l’armée britannique.

Quelques temps plus tard, c’est au tour de Jacquemin de devoir traverser la Méditerranée. Il use de malice pour emmener son nouveau compagnon à quatre pattes à ses côtés. C’est le début d’une relation guidée par la complicité et la fidélité, dès les premiers combats lors de la Bataille de la Marne et puis au front devant Roclincourt, dans le Pas-de-Calais.

Ce 12 décembre 1914, alors que son maître est entouré de soldats sans vie, Fend-l’Air se met à gratter frénétiquement la terre. Il parvient alors à former un trou permettant à Jacquemin de mieux respirer puis il réussit à le réveiller. Dans un état critique, l’homme trouve le courage de s’extirper et les deux compagnons peuvent attendre l’arrivée des brancardiers.

Emmené dans un premier poste de secours, puis un second pour arriver en train à la gare Aubervilliers avant d’être envoyé dans un hôpital de la région parisienne. Le sergent demande d’être accompagné de son fidèle animal, mais les règles sanitaires ne permettent pas l’entrée d’animaux dans les hôpitaux.

Resté à la gare d’Aubervilliers, le chien cesse de se nourrir et de s’hydrater malgré les efforts des cantinières pour l’occuper. Rongé par le chagrin, l’animal refuse même les friandises. C’est alors que le responsable de l’hôpital craque et décide de le désinfecter avant d’autoriser d’émouvantes retrouvailles. Durant toute la période d’hospitalisation, le chien fut autorisé à rendre visite à son maître chaque matin.

Plus tard, lors d’une cérémonie au Trocadéro, Fend-l’Air reçut pour sa bravoure et sa fidélité de la Société Protectrice des Animaux un collier d’honneur, et le gouvernement lui accorda, comme pour un soldat, sa ration.

C’est donc cette histoire que l’association Fend-l’Air, créée en octobre 2022, souhaite raconter, valoriser et transmettre. D’abord à l’échelle de la commune de Roclincourt, avec des actions menées à destination des écoliers et des habitants, mais aussi plus largement dans le territoire de l’Arrageois, de l’Artois et même au-delà.

Parce qu’il y a beaucoup à apprendre et à retenir dans ce fait historique, qu’il est proposé de créer une stèle en bronze afin que les visiteurs du monde entier puissent rendre hommage à la bravoure de Fend l’Air et des animaux en général. Une étape immanquable dans les circuits mémoriaux de l’Artois.


Une cagnotte Leetchi (👉🌍 https://www.leetchi.com/c/association-fend-lair) est ouverte pour récolter des dons qui serviront à la réalisation de cette stèle. Renseignements : sur la page Facebook « Fend l’Air » ou par courriel 👉📧 fend-lair@outlook.fr. Adhésion à l'association Fendl’Air : cotisation annuelle 10 €.

 

 

 

 

 

 

 

 

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